Le Moyen-Age

Dans notre région, ce fut Saint Clair vers 275 qui évangélisa les Namnètes. Il aurait fondé un oratoire au Loroux-Bottereau, et pendant 16 ans, y revenait régulièrement.

Vint ensuite une période mouvementée, marquée par de nombreuses tentatives d'incursions des Francs et des Bretons. Au VIème siècle, notre territoire ressemble encore à celui de l'Antiquité. Le Christianisme, certes, est bien implanté et l'Église prend une importance déterminante. Abbayes et monastères se développent.

La paroisse de la Remaudière est fondée par Saint-Martin de Vertou au VIème siècle.
Ce serait également lui qui fonda la première église au Loroux-Bottereau au VIème siècle.
Celle de Saint Julien de Concelles date du début du VIIème siècle. Ce serait l'Évêque du Mans qui lègue à sa basilique la ville de « Nociogilos », ville sur l'eau. Les moines fonderont un prieuré sur la commune.

Mais notre région va connaître de nouvelles invasions. Durant le IXème et le Xème siècles, le territoire de France et notre région subit les incursions fréquentes des Vikings ( ou Normands), remontant les fleuves tels que la Seine et la Loire et même la sèvre Nantaise. La Bretagne et le Comté nantais sont affaiblis par ces envahisseurs qui pillent villes et monastères. Les abbayes sont détruites, entraînant l'exil des moines. Ceux de Noirmoutier quittent l'île emportant avec eux les reliques de Saint-Philbert, les moines disciples de Saint Martin de Vertou fuient également.

Il faudra attendre le Xème siècle pour revenir à une certaine stabilité : en 938, les invasions normandes sont arrêtées par Alain Barbe-Torte, qui va s'imposer comme Duc de Bretagne. Il fait de Nantes la capitale du duché et renforce ses défenses. Aux alentours de Nantes, les châteaux d'Ancenis, Oudon, Goulaine pour n'en citer que quelques uns protègent les frontières. Les moines réintègrent leurs abbayes et monastères : vers 985, les moines réintègrent Vertou et le Loroux-Bottereau, où ils relèvent la chapelle Saint Laurent.
Peu à peu, le système féodal se met en place : d'une façon générale, notre territoire appartient au Duché de Bretagne. Mais autour des grands châteaux et de leur seigneur, des châtellenies se mettent en place, tenues par un châtelain. Le territoire de ce fait est très émietté.

Au Loroux-Bottereau, plusieurs châteaux-forts voient le jour pendant cette période : la Roche de l'Ouen, dont il ne reste aucun vestige, Beauchêne, où il est possible de voir encore l'enceinte, la Haie-Bottereau, le Douet-Rouaud, Briacé, dont le château est désormais remplacé par un moderne, la Haudinière, le Pé-Pucelle et la Malonnière.
Au Loroux-Bottereau même, une forteresse a été construite, terminée en 1110 par le seigneur Chotard. Il est vraisemblable que la ville s'organisa à cette époque au cœur de l'enceinte constituée d'épaisses murailles et de tours.

Hélas, en 1341, suite à la mort de Jean III, duc de Bretagne, débute la guerre de succession en Bretagne. Charles de Blois, soutenu par les Français affronte Jean de Montfort, soutenu quant à lui par les Anglais. En 1341, après les premiers combats, Charles de Blois et les Français sont maîtres de Nantes : les seigneurs de Clisson, d'Ancenis mais également du Loroux-Bottereau reconnaissent Charles de Blois comme leur duc. Cependant, la famille de Montfort ne renonça pas à ses souhaits de pouvoir et contre-attaqua, soutenue par la plupart des autres villes bretonnes. Un premier traité à Guérande, en 1363 mit les Montfort au pouvoir. Ce n'est qu'en 1381 que le second traité de Guérande met un terme à ces querelles et permet à notre région de retrouver une période plus stable : ce traité restitue le duché au duc Jean IV contre l'hommage au roi de France, une indemnité et le renvoi des conseillers anglais. En 1399, Jean V devient duc de Bretagne et notre territoire connait une certaine stabilité. Certes la Bretagne rend service aux rois de France pendant la Guerre de Cent ans (1337-1453) contre les Anglais. Du Guesclin, aux côtés de Jeanne d'Arc en est un bon exemple.

A Saint Julien de Concelles, il est intéressant de noter que les extraits des archives de la paroisse ne possèdent aucun témoignage de 1123 à 1420. Au XIVème siècle, certes, la chapelle Saint-Barthélémy est construite, ainsi que la maison du prieuré. Un château existait à la Sénéchalière, appartenant à la famille de Penthièvre : celui-ci fut détruit en 1420 du fait que la famille se révolta contre la Bretagne. Saint Julien possédait déjà de nombreux barrages et écluses d'où son nom (Cancelli, écluse en latin) auprès des quels se situaient les pêcheries. Sur les champs, plusieurs villages existaient parallèlement à St Barthélémy et au bourg : la Sablère, Bray-de-Goulaine qui deviendra Breil puis Embreil. En 1456, le duc de Bretagne, Pierre II, duc de Bretagne, donna à Jean Angier, de la seigneurie de Sainte-Ouine, plus puissant seigneur de Saint Julien, la plus haute justice qui soit « une haute justice à quatre poteaux » au Gué-au-Voyer. Ces poteaux étaient dressés au lieu appelé « Les Justices » à la Salmonnière.
Dans la vallée existaient déjà également la Chebuette et divers autres villages, de même que quelques châteaux sur le territoire : la Malonnière et celui de Goulaine. Au Loroux, le seigneur de la Cour-du-Chêne possédait également le droit de justice, mais également de quintaine, soit le droit d'organiser un tournoi populaire.

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